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Gour , Batya 
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J'ai découvert un peu par hasard ces romans policiers de Batya Gour (il y en a d'autres), et j'ai été séduite. Je me suis attachée au commissaire Michaël Ohayon, à son équipe, et à ses enquêtes, mais pas seulement. Dans les années 90, le succès a d'abord surpris Batya Gour elle-même, car en Israël, le genre polar était alors peu prisé. Batya Gour a l'immense talent de parler de meurtres, d'enquêtes, dans un pays qui depuis 60 ans est au coeur de la violence quotidienne, de la guerre, de l'actualité. Elle a été beaucoup critiquée et attaquée : comment faire accepter l'écriture en hébreu de polars en temps de guerre et de haine? Ses livres ont été traduits dans le monde entier, et en France en particulier.
Batya Gour est décédée en mai 2005. L'on ne peut que regretter un nombre assez limité de polars.
C'était une femme de courage, et ses récits de meurtres imaginaires qui nous racontent tellement sur un pays « trop » controversé et qui vivrait sans doute mieux sans une telle concentration des feux de l'actualité et l'omniprésence des médias. Elle a su aborder avec tendresse mais réalisme et sans aucune complaisance des communautés différentes, ici le sacro-saint Kibboutz, ses tensions...
Mais aussi un esprit très particulier que j'ai eu l'occasion de connaître quelques temps moi-même. Une expérience incomparable, et peut-être que si... j'y serais encore?
À lire et sans doute... à découvrir. Drôle, bien écrit et servi par une traduction impeccable, je n'y trouve pour seul défaut que d'être un peu long à « démarrer » pour réellement entrer dans cette enquête.
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Christiane Mélin
(332 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Mystère et Policier
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Édition : Fayard, 1995, 434 p. , ISBN : 2213594910
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11/1/2006
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